En cette ère épidermique, ou le paraître marche sur les plates-bandes de l'être, je me questionne sur le sens que prend la vie. Ma vie plutôt. Cette putain trop usée par les méandres d'un destin trouble. Enculée et prise sauvagement, feignant l'extase à tous futiles apparats. Oui, cette salope qui est mienne.
J'y vomirais mon mal-être de toute mes forces, sans continence. Aussi durement que les sales coups qu'elle m'a donné, ma vie, je lui cracherais tripes et boyaux en pleine gueule. Violemment.
Certainement, j'ai ce besoin de me plaindre. De râler, m'apitoyer et pleurer sur mon sort. En ces affres instants qui démasquent mon âme, mes doigts m'imposent la révolte.
Je veux composer ma rage en braconnant mon talent qui se cache derrière ma pudeur, m'insurger à coups de lettres et de mots. Hurler silencieusement à la destinée que j'existe encore...
Parce qu'écrire, on l'a déjà dit, c'est ranger le vrac de sa vie.
16 commentaires:
C'est très beau .
Je croyais que tu allais écrire...
Je veux composer ma rage en braconnant mon talent qui se cache derrière ma (plume) pudeur..tellement que c'est bien écrit.
Moi qui baigne le plus souvent dans la colère et la rage, là je baigne dans la tristesse. Ça doit être, pour moi, le spécial du mois ou de la semaine ou de l'automne.
Je ressens bien des frustrations dans cette blogosphère mais quand je lis des billet comme le tien, je suis impressionné par le talent qui s'y trouve. Je confonds fond et forme mais une belle tête bien enrobée, c'est jouissif. :0)
@Un gars: ton commentaire me touche.
Et tu sais, quand on peut bien marier contenu et contenant, oui, j'avoue, c'est jouissif
;)
La dernière phrase est vraiment pleine de sagesse... où t'as entendu ça ???
-Neo-
@Néo: Peut-être de toi... me souviens pu. Je la croyais chiée de nule part, cette phrase. Mais maintenant que tu m'en parle, il est fort probable qu'elle soit chiée de toi!
Désolée si je t'es plagiée... c'était vraiment involontaire.
Combien je te dois?
C'est rendu que tu écris des vers ou tu aimes "poémiser" sur la vie qui est tienne ?
Je disais ça comme ça, en toute modestie... :-)
C'est vrai que l'existence est pénible. Surtout quand il ne reste plus de fromage...
Mais au marché Jean Talon "Qui Lait Cru" a souvent d'excellentes promos sur le munster. On y trouve aussi un fromage Corse excellent.
Aaaah quelle bassesse, j'ai utilisé deux fois le mot "excellent" dans le même paragraphe. En guise de contrepartie expiatoire, voici quelques images qui mettent de bonne humeur les gens qui ont de la classe:
la tronçonneuse Louis Vuitton
la chaise électricque Louis Vuitton
le masque à gaz Louis Vuitton
le AK47 Hermès
le sac poubelle Louis Vuitton
Catheriomne Deneuve
une chèvre à vélo
la discographie de Fuck On The Beach
@J-F: Drôle que tu ais perçu une forme de poésie dans ce billet... Mais tant mieux si ça te divertie!
@Singe et Zer: J'ai de la difficulté à saisir la pertinence de votre humour.
C'est pas très grave, le nouveau Roger Mag sort bientôt.
Ce n'est pas de l'humour, mais de l'information émotionnelle. Quant à sa pertinence, je ne comprends pas le concept et ça me laisse un goût de plâtre glabre entre les gencives.
Ah tiens, j'ai mal écrit le nom de Catherine Deneuve.
Tu existes encore???
Mais voyons, tu existes pour toujours, ma belle! Pour l'éternité! Cela depuis ton premier billet sur ton blogue.
Les écrits restent à tout jamais...
En tout cas, tant que l'internet existera! ;)
J'aime.
@Patrick: ou tant que je n'appuierai pas sur le piton "delete this blog" héhé
@Barbare: :)
Aussi étrange que cela puisse paraître, je trouve qu'il fait du bien à lire ce billet là!
Je me reconnais, j'aurais aussi envie d'hurler ainsi, me faire entendre de la vie...
Superbe texte, qui vient des tripes....
-xxx-
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